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Book

Blondin Antoine

Scène de théâtre autographe et cartes postales commentées adressées à son meilleur ami Roger Nimier : "Voilà le mot qu'il ne fallait pas prononcer. Il a le don de titiller mes vieux sphincters"

1957

2875.00 €

Feu Follet Librairie (Paris, France)

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Details

Year of publication
1957
Place of printing
Laval
Author
Blondin Antoine
Size
17,2x22,1cm (feuillets) ; 10,5x14,7cm (cartes postales)
Keyword
Littérature|Editions originales
Binding description
autre
Inscribed
Yes
First edition
Yes

Description

- Laval 19 septembre 1957, 17,2x22,1cm (feuillets) ; 10,5x14,7cm (cartes postales), 2 feuillets + 5 cartes postales + une enveloppe. - Précieuse saynète autographe signée par Antoine Blondin ainsi que cinq cartes postales avec annotations autographes détaillant les lieux de la scène, adressées au hussard Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. Blondin envoie à son compère Nimier « l'Acte II, Scène XXXII » d'une pièce de théâtre intitulée « La Curée », un dialogue humoristique et surréaliste dans un bistrot de Mayenne entre un Boulevardier, une jeune fille accompagnée de sa petite sœur et une serveuse. 79 lignes sur deux feuillets (3 pages numérotées par l'auteur). 5 cartes postales des vues de Mayenne numérotées et commentées par l'auteur (49 lignes au total). Enveloppe jointe. Publiée dans À mes prochains: lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 104-108. Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Dans la petite scène de deux feuillets envoyée à Nimier, un pilier de bar (le « Boulevardier ») tente d'approcher une jeune fille (« La Jeunesse ») sortant d'un cinéma : « Excusez-moi Mademoiselle. [.] Je crois que je vous ai déjà vue quelque part. [.] Saperlipopette ! Voilà le mot qu'il ne fallait pas prononcer. Il a le don de titiller mes vieux sphincters ». La conversation se poursuit dans un troquet tandis que dans les cartes postales jointes par Blondin avec les feuillets, Le Boulevardier guette et suit La Jeunesse à travers la ville. Son itinéraire est soigneusement retranscrit à l'aide des cinq cartes des vues de la ville, qui illustrent la scène, indiquant l'endroit précis de tous les événements, ainsi que les horaires auxquels ils se sont déroulés, écrits au dos de chacune d'elles : « Quand la jeunesse [la jeune fille] sort de l'épicerie en 1, le Boulevardier en 2 s'installe à un mirador de café en 3, la jeunesse après une fausse démarche en 4 revient sur ses pas et passe après une fausse démarche en 4 revient sur ses pas et passe près du boulevardier 4 bis dont le télémètre indique alors = d = trois mètres 50. Le Boulevardier règle sa bière et s'élance ». Le Boulevardier est sûrement inspiré de Blondin lui-même, comme laisse deviner ce passage écrit au dos de la troisième carte postale : "Le Boulevardier feint de prendre des notes pour son prochain roman. En fait il établit un relevé topographique". Ce fameux relevé topographique correspond à la série de cartes postales elle-même, où Blondin indique directement sur les photographies à l'aide de flèches à l'encre bleue la trajectoire des regards des personnages, et de leurs déplacements. Blondin a touché à tous les genres, et travailla à une pièce de théâtre, Un garçon d'honneur, écrite avec Paul Guimard et adaptée d'un sujet d'Oscar Wilde. Crédité lui-même sur des dizaines d'adaptations, de scénarios et de dialogues pour le cinéma, son chef-d'œuvre Un singe en hiver sera cinq ans plus tard interprété et mis à l'écran par des géants du septième Art, le duo Gabin-Belmondo dirigé par Henri Verneuil. Cet autre face-à-face dans un troquet, adressé à Nimier, ressemble à un dialogue de film : les cartes postales agissent en effet comme un story-board de la petite scène manuscrite de Blondin, permettant de visualiser les plans de son dialogue à la manière d'une séquence cinématographique. A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteur déclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait : « Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'au